Des neuf premiers vendredis du mois

"Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour" (Jn 6, 54).
Petite fille, sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) s’adonnait davantage aux joies de la prière et de la contemplation qu’aux jeux d’enfants, héritant certainement de la grande piété et vertu de ses parents. Une lourde croix lui fut donnée à porter dès ses 8 ans, quand son père mourut d’une pneumonie. Elle est alors envoyée chez les Sœurs urbanistes, où la paix, la dévotion, et la rigueur de l’ordre ont permis à son âme de s’élever encore davantage.
Très tôt, elle trouve un grand réconfort auprès du Saint Sacrement. Impressionnées par sa foi, ses sœurs l’invitent à faire sa première communion dès ses 9 ans. À 11 ans, Marguerite-Marie souffre de paralysie pendant quatre mois, suite à une fièvre rhumatismale. La petite sainte embrasse sa croix à travers le Sacré Cœur de Jésus, dans l’Eucharistie. C’est à ce moment-là que Jésus commence à lui offrir des visions, en consolation et en récompense de sa dévotion au Sacré Cœur. Marguerite-Marie en reçoit notamment une de la Très Sainte Vierge qui l’appelle à vouer sa vie à Dieu (ce qu’elle fit avec une ferveur extraordinaire) ; suite à cette vision mariale, elle est guérie de sa paralysie.


De la vision du Sacré-Cœur de Jésus à Louis XVI
Lors d’une vision en 1675 à Paray-le-Monial, sainte Marguerite-Marie voit Jésus-Christ lui montrer son Cœur, sortant de sa poitrine, entouré d’épines. Il lui dit : « Regarde ce cœur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, Je ne reçois de la plupart qu’ingratitude ».
En juin 1689, Jésus confie la mission à Marguerite-Marie de transmettre à Louis XVI ces demandes :
   Une fête en l’honneur de son Sacré-Cœur (fêtée dix-neuf jours après la Pentecôte) ;
   Une basilique dédiée au Sacré-Cœur. Celle de Montmartre (« mont des Martyrs ») est construite en 1873. Le 1er août 1885, était lancé le début de l’adoration eucharistique continue qui n’a jamais cessé depuis ;
   La consécration de la France au Sacré-Cœur ;
   Placer le Sacré-Cœur sur le drapeau français. Tout comme la demande de consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, faite à Fatima en 1917, cette demande divine n’a toujours pas été exécutée.
La dévotion au Sacré-Cœur et les douze promesses du Christ
La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, enseignée par le Christ Lui-même à saint Marguerite-Marie, consiste à recevoir la Sainte Eucharistie le premier vendredi du mois pendant neuf mois consécutifs, sans interruption. Cette dévotion doit être faite en esprit de réparation des outrages faits à Jésus-Christ par les hommes qui le rejettent. La promesse principale de Jésus faite à ceux qui offriront cette dévotion est la pénitence finale et l’assurance de mourir en état de grâce.
Les douze promesses de Jésus pour la dévotion au Sacré-Coeur :
   Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état ;
   Je mettrai la paix dans leur famille ;
   Je les consolerai dans toutes leurs peines ;
   Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort ;
   Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises ;
   Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la Miséricorde ;
   Les âmes tièdes deviendront ferventes ;
   Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection ;
   Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée ;
   Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis ;
   Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé ;
   Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
Les conditions :
   Recevoir la communion neuf premiers vendredis du mois consécutifs sans interruption ;
   Avoir l’intention d’honorer le Sacré-Coeur de Jésus et d’obtenir la grâce de la pénitence finale ;

Offrir chaque communion en réparation pour les offenses commises contre le Saint-Sacrement.