Veillez !
Les veillées sont faites pour durer. Souvenons-nous des feux de camp de
notre jeunesse. Nous ne souhaitions pas en voir la fin. Et les soirées en
famille ou entre amis peuvent durer. Veiller n’est pas un mot à la mode
aujourd’hui. Nous sommes plutôt dans l’immédiateté que dans l’attente. La
communication est immédiate par Internet et les réseaux sociaux. Les files
d’attentes semblent interminables. Dans la vie de la foi, veiller suscite
l’espérance, une des plus belles vertus. Elle nous fait tendre à la sagesse et
implique une progression de la qualité de la vie spirituelle. Mais elle demande
un réel investissement de notre part et, en fait, une décision de nous engager
dans cette durée. L’espérance provoque un enracinement de plus en plus profond
dans la relation au Christ, source de vie et de lumière. Nous passons notre vie
à rechercher la sagesse qui conduit à Dieu, à travers l’intériorité, la
spiritualité, la prière et à travers nos actes qui témoignent, explicitement ou
non, de notre proximité du Christ. La sagesse donne de discerner et de nous
rapprocher du Christ et des autres. L’espérance se construit jour après jour,
fondée déjà sur notre conviction intime que le Christ est mort et ressuscité.
C’est le fondement de la vie chrétienne. L’Évangile redit, à travers la
parabole des jeunes filles invitées à la noce, la nécessité de prévoir
l’arrivée de l’Époux. Il vient certes. Il est déjà là. Nous avons le désir
profond de vivre avec lui, parfois avec nonchalance parce que nous aimons
l’immédiat. Dans la relation humaine et spirituelle, rien n’est immédiat. Tout
se reçoit et se donne.