32 Dimanche du temps ordinaire

Veillez !

Les veillées sont faites pour durer. Souvenons-nous des feux de camp de notre jeunesse. Nous ne souhaitions pas en voir la fin. Et les soirées en famille ou entre amis peuvent durer. Veiller n’est pas un mot à la mode aujourd’hui. Nous sommes plutôt dans l’immédiateté que dans l’attente. La communication est immédiate par Internet et les réseaux sociaux. Les files d’attentes semblent interminables. Dans la vie de la foi, veiller suscite l’espérance, une des plus belles vertus. Elle nous fait tendre à la sagesse et implique une progression de la qualité de la vie spirituelle. Mais elle demande un réel investissement de notre part et, en fait, une décision de nous engager dans cette durée. L’espérance provoque un enracinement de plus en plus profond dans la relation au Christ, source de vie et de lumière. Nous passons notre vie à rechercher la sagesse qui conduit à Dieu, à travers l’intériorité, la spiritualité, la prière et à travers nos actes qui témoignent, explicitement ou non, de notre proximité du Christ. La sagesse donne de discerner et de nous rapprocher du Christ et des autres. L’espérance se construit jour après jour, fondée déjà sur notre conviction intime que le Christ est mort et ressuscité. C’est le fondement de la vie chrétienne. L’Évangile redit, à travers la parabole des jeunes filles invitées à la noce, la nécessité de prévoir l’arrivée de l’Époux. Il vient certes. Il est déjà là. Nous avons le désir profond de vivre avec lui, parfois avec nonchalance parce que nous aimons l’immédiat. Dans la relation humaine et spirituelle, rien n’est immédiat. Tout se reçoit et se donne.