Łk 14,1.7-14
« Quand tu donnes un festin, invite les pauvres »
Veillons à la santé de notre prochain avec autant de soin qu'à la nôtre, qu'il soit bien-portant ou épuisé par la maladie. Car « nous sommes tous un dans le Seigneur » (Rm 12,5), riches ou pauvres, esclaves ou hommes libres, bien-portants ou malades. Pour tous, il n'y a qu'une seule tête, principe de tout — le Christ (Col 1,18) ; ce que sont les membres du corps les uns pour les autres, chacun de nous l'est pour chacun de ses frères. Il ne faut donc ni négliger ni abandonner ceux qui sont tombés avant nous dans un état de faiblesse qui nous guette tous. Plutôt que de nous réjouir d'être en bonne santé, mieux vaut compatir aux malheurs de nos frères pauvres... Ils sont à l'image de Dieu comme nous et, malgré leur déchéance apparente, ils ont gardé mieux que nous la fidélité de cette image. En eux, l'homme intérieur a revêtu le même Christ et ils ont reçu les mêmes « arrhes de l'Esprit » (2Co 5,5) ; ils ont les mêmes lois, les mêmes commandements, les mêmes alliances, les mêmes assemblées, les mêmes mystères, la même espérance. Le Christ est mort pour eux également, « lui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). Ils ont part à l'héritage de la vie céleste, eux qui ont été privés de beaucoup de biens ici-bas. Ils sont les compagnons des souffrances du Christ, et ils le seront de sa gloire.