Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph - 29 décembre 2024

« Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis »
« Il leur était soumis. » À ces mots, que tout orgueil se fonde, que toute raideur s'écroule, que toute désobéissance se soumette. « Il était soumis. » Qui ? Celui qui, d'un seul mot, a tout créé de rien. Celui qui, comme dit Isaïe, « de sa main mesura la mer ; qui sur sa paume pesa les cieux ; qui de trois doigts souleva la terre ; celui qui place dans sa balance collines et montagnes » (40,12). Celui qui, comme dit Job, « ébranle la terre et secoue les colonnes du ciel ; celui qui commande au soleil et fait rentrer les étoiles ; celui qui étend les cieux et marche sur les flots de la mer ; celui qui fit les constellations ; celui qui opère des merveilles prodigieuses et sans nombre » (9,6-10). (...) C'est lui, si grand, si puissant, qui est soumis. Et soumis à qui ? À un ouvrier et à une toute pauvre vierge. Toi le « premier et dernier » ! (Ap 1,17) Toi le chef des anges, soumis à des hommes !

 Le Créateur du ciel, soumis à un ouvrier ; le Dieu d'éternelle gloire soumis à une petite pauvre vierge ! A-t-on jamais rien vu de pareil ? A-t-on jamais entendu chose semblable ? Alors, n'hésitez plus à obéir, à vous soumettre. (...) Descendre, venir à Nazareth, être soumis, obéir parfaitement : c'est là toute la sagesse. (...) C'est là être sage avec sobriété. La pure simplicité est « comme l'eau de Siloé, qui coule en silence » (Is 8,6). Il y a des sages dans les ordres religieux ; mais c'est par des hommes simples [comme François d'Assise] que Dieu les y a rassemblés. Dieu « a choisi ceux qui étaient fous et infirmes, faibles et ignorants », pour rassembler par eux « ceux qui étaient sages, puissants et de haute naissance », « afin que toute chair ne se glorifie pas en elle-même » (1Co 1,26-29) mais en celui qui est descendu, qui est venu à Nazareth, et qui a été soumis.